Trois fois plutôt qu’une

16 08 2013

C’était loin d’être sur un coup de tête que je me suis inscrit au Triathlon de Magog (sprint). L’idée me démangeait depuis que j’étais allé encourager des amis au Triathlon de Tremblant le printemps dernier. L’idée a fait son chemin en même temps que les kilomètres de vélo s’accumulaient au compteur. Une fois inscrit, j’ai renoué avec la piscine, avec plus de plaisir (et de facilité) que je ne l’imaginais. Pour compléter ce nouveau défi, il resterait bien entendu la course, mais je me disais que je trouverais bien le moyen de compléter les 5 km sur l’huile de tête de cochon. En fait, le but était de savoir si j’aimerais ça, question de m’y mettre de façon plus sérieuse l’an prochain. Je l’avoue, les dés étaient pipés: c’était clair que j’aimerais ça…

Si le samedi après-midi s’est déroulé de façon tout à fait bordélique, lorsque je suis allé récupérer mon dossard, j’ai particulièrement apprécié la période de temps précédant le départ le dimanche matin. Préparer mes trucs dans la zone de transition, regarder les autres athlètes et discuter avec des gens passionnés de leur sport fut un des beaux moments de la journée, tout comme entendre les encouragements de ma fille et de mes parents.

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Panique n.f. (de Pan, n. myth.). Terreur subite et violente, incontrôlable et de caractère souvent collectif. (Petit Larousse illustré, 2007)

Ce que la photo ne montre pas, c'est que je suis tombé dans les marche (la honte)! Heureusement, on voit très bien qu'il y a encore plein de monde d'ans l'eau.

Ce que la photo ne montre pas, c’est que je suis tombé dans les marches (la honte)! Heureusement, on voit très bien qu’il y a encore plein de monde d’ans l’eau.,

Heureusement, ce n’est pas ce que je retiens de mon premier triathlon. Toutefois, c’est exactement ce que j’ai ressenti quelques mètres après mon entrée dans l’eau dimanche dernier. Pourtant, rien ne laissait prévoir un tel état. Je retrouvais enfin la fébrilité des matins de courses avec en prime toute l’excitation associée à quelque chose que l’on n’a jamais expérimenté. Il faisait beau, quoique frais (14°C) et un peu venteux. La température de l’eau sous les 22°C (21,9°C!) faisait en sorte que le port du wet suit était permis.

Bien que je m’attendais à ce que le départ soit un peu rock & roll, la réalité d’une centaine de personnes courant dans les vagues est encore plus impressionnante. J’ose à peine imaginer ce que ç’aurait été si les 412 participants avaient pris le départ en même temps…  Je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé, mais lorsqu’est venu le temps de mettre la tête dans l’eau, j’ai littéralement paniqué. Assez pour me faire demander: «Êtes-vous correct Monsieur? » par une sauveteure… Je crois que c’est ce qui m’a ramené sur terre. Monsieur, pff!

Je ne sais pas si c’est en raison des vagues, de ne pas voir « le fond » ou le trop grand nombre de jambes au mètre carré, mais j’étais incapable d’expirer dans l’eau. 750 mètres, ce n’est pas la mère à boire (ba dum tiss!), mais les nager en « p’tit chien » ne me semblait pas une option… Finalement, après quelques coups de brasse, j’ai réussi à prendre sur moi et me mettre à nager et dépasser d’autres nageurs (ce qui est loin d’être évident). J’ai conclu la partie natation en 15’56. Pas si mal, compte tenu que mon instant de panique m’a sûrement fait perdre de 2 à 3 minutes et que j’aurais eu avantage à me placer un peu plus à l’avant lors du départ…

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DSC08399La transition pour le vélo s’est bien faite. J’ai enlevé mon wet suit beaucoup plus facilement que je ne l’aurais espéré et pris le temps de faire le plein d’énergie avant de chausser mes souliers de vélo. J’ai beaucoup hésité entre courir pieds-nus (et avoir mes souliers à clip déjà installés sur le vélo) ou y aller de façon plus conservatrice et prendre le temps de mettre mes chaussures avant de m’élancer sur le vélo. Contre toute attente, j’y suis allé de faôn conservatrice. Ce fut sûrement une bonne idée. Après tout, je venais de planter dans les marches à la sortie de la natation: pas question de risquer ceci.  Je n’avais pas eu la chance d’aller explorer le parcours de vélo la veille du départ. En jetant un coup d’oeil sur la carte le matin de la course, j’ai entendu à plusieurs occasions à quel point le parcours était côteux. Je ne m’en suis pas fait outre mesure: après tout je revenais de quelques jours de vélo à Lake Placid, où j’avais eu ma ration de solides montées! Toutefois, j’étais loin de me douter que mon dérailleur avant ferait des siennes (lire refuser de descendre sur le petit plateau). Pour monter des côtes, c’est loin d’être optimal. Heureusement, j’ai eu la présence d’esprit de « jouer avec le câble » (en descendant une côte!) et faire en sorte de pouvoir utiliser le petit plateau avant la longue montée sur le Chemin des Pères.

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Quelques mètres avant l'arrivée!

Quelques mètres avant l’arrivée!

Comme je ne me suis pas vraiment entraîné à proprement parler, je n’avais pas pratiqué l’enchaînement course-vélo. Je me doutais bien que le fait de solliciter des groupes musculaires différents apporterait son lot de sensations bizarres. Les premières foulées m’ont donc paru un peu étranges. Après être passé devant mon groupe de supporters, je n’avais qu’une idée en tête, essayer de dépasser le plus de coureurs sur les 5 km qui me séparaient de l’arrivée. Comme je n’avais pas ma Garmin, j’ai donc couru « au feeling, ce qui n’était pas une mauvaise chose en soit. Je me concentrais sur le 2e coureur devant moi, en m’efforçant d’aller le chercher. Ce mode de pensée m’a permis de remonter plusieurs coureurs notamment sur la longue montée un kilomètre avant l’arrivée. J’ai eu moins mal à la hanche que je ne l’anticipais, j’ai donc pu accélerer sur les derniers 500 m. pour arrêter le chrono à 1:25:49! Je n’avais pas d’objectif en tête comme tel avant de prendre le départ, mis à part me dépasser.

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Le triathlon terminé, on célèbre avec du melon!

Le triathlon terminé, on célèbre avec du melon!

En examinant les résultats sur sportstats, j’ai réalisé que je venais de terminer au 123e rang au total (100e/227 chez les hommes, 19e/44 dans mon groupe d’âge). J’étais aux anges… J’ai non seulement adoré l’expérience, mais j’ai réalisé que je pourrais avoir du succès avec une préparation digne de ce nom. Obtenir ce résultat, sans courir de l’été et avec tout au plus cinq visites à la piscine m’a vraiment donné le goût de voir jusqu’où je pourrais aller dans cette discipline. Le soir même je visitais les sites web des clubs de triathlon. Je crois qu’on peut définitivement parler de piqûre…

Je ne sais pas quand je pourrai suivre un programme d’entraîement de course à pied, mais au moins je pourrais garder la forme (et le moral) en faisant du vélo, de la natation et du spinning au cours des prochains mois.


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6 responses

16 08 2013
trainingforboston

Tu n’as pas eu peur de sortir de ta zone de confort. J’admire bien ça chez les gens. Bravo.

16 08 2013
Martin B.

Merci Luc!

16 08 2013
François

Content d’avoir de tes nouvelles sur ton blog auquel je suis toujours abonné . C’est comme un nouveau départ après ton expérience sur marathon. Amuse toi bien !

17 08 2013
Martin B.

Merci François. Je sais que ça faisait un bout de temps, mais j’avais l’impression de ne pas avoir grand’chose à raconter… C’est peut-être le début d’une nouvelle étape?

22 09 2013
Isa

Félicitations pour ce début en triathlon!

7 10 2014
Guillaume

Bravo pour ton premier triathlon. Je suis sur que tu vas vite devenir accro 😉

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