Porte-bonheur recherché

8 11 2012

Est-ce que l’absence de bonnes nouvelles est une mauvaise nouvelle? J’espère que non sinon je suis dans la bouette. Après une nouvelle évaluation en physiothérapie lundi, consultation en médecine sportive hier matin.

[soupir]

Quand tu expliques ton cas au médecin, qui ouvre son grand livre pour chercher ce que tu as, c’est d’une part rassurant parce que tu n’as pas l’impression qu’il te dit n’importe quoi. C’est aussi un peu inquiétant parce que ça veut dire que ce n’est pas quelque chose de fréquent.

[gros soupir]

Une couple de palpations, à des endroits réservés à Elle, plus tard: « Hummmm, les blessures dans ce coin c’est toujours compliqué. On ne trouve pas toujours ce que c’est. Prends le cas des joueurs de hockey qui se font opérer  pour des blessures à l’aine ou à  la paroi abdominale, dans bien des cas on ne savait pas ce qu’ils avaient. »

[très gros soupir]

« Je vais donc t’envoyer voir un physiatre spécialisé dans ce genre de blessures. Tu vas aller passer une résonnance magnétique, des radiographies et on se revoit dans quatre semaines. »

Selon vous, ça pourrait être quoi?

« Au mieux, une tendinite non-guérie, sinon une fracture de stress. Au pire, une hernie ou une déchirure musculaire. Je te souhaite les deux premiers, sinon il faudrait faire une intervention chirurgicale. »

[méga-gros soupir en calculant 15 avril, moins les quatre semaines pour avoir les résultats, moins le temps d’attente pour se faire opérer, moins le temps pour guérir, moins seize semaines d’entraînement.]

Donc pour Boston?

« Ben si c’est un truc qui demande une opération, c’est clair que tu ne pourrais pas courir. »

[Preuve que l’on peut soupirer de découragement et dire un paquet de gros mots dans sa tête]

En attendant, je peux courir?

« Tant que tu n’as pas vu le spécialiste, je ne ferais pas de mise en charge. Non, pas de course. »

Je pense à Perrette et son pot de lait. Adieu veau, vache, cochon…

[Quelqu’un a un fusil de chasse pour m’achever?]

Du vélo?

« Oui, ça c’est correct. Tu peux faire du cross-training. »

@@@

Je sais bien que pour l’instant rien ne me dit que je n’irai pas à Boston. Reste que ce n’est pas très rassurant. Si jamais j’y allais, pas sûr que je pourrai viser d’y courir sous les trois heures comme prévu. Malgré tout, je vais tenter de garder le moral et surtout continuer de m’entraîner. (Hier, j’ai fait mon premier cours de spinning.) Mon plan c’est d’être déjà en top shape le jour où je pourrai recommencer à courir et peut-être même être plus fort. Qui sait si je ne tomberai pas en amour avec le vélo? Peut-être que ce sera le début d’une carrière de duathlète?

@@@

Je suis donc à la recherche de porte-bonheur, d’incantations, de façons d’attirer la chance: j’en ai besoin. N’importe quoi pour ne pas avoir besoin d’être opéré. Vous avez bien lu: je me souhaite une tendinite ou une fracture de stress! Jusqu’à présent, on m’a parlé de St-Antoine de Padoue, de St-Jude le patron des causes perdues (je suis vraiment une cause perdue…), il y a aussi la Sainte-Vierge de Raymonde-la-surveillante. Il y en sûrement d’autres façons de faire en sorte que la chance me sourit.

Aidez-moi. Envoyez-moi vos suggestions: ça presse!


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6 responses

8 11 2012
Francois

Laisse aller les choses. C’est toujours plus facile dans l’abandon.

8 11 2012
Martin B.

J’essaie François, crois-moi, j’essaie!

9 11 2012
Phine

Oh que c’est plate!
Pense que ça pourrait être pire. Fais du yoga. Sois patient. Dis-toi que Boston, c’est très surfait.
(Conseils plates, je sais.)
Courage!

9 11 2012
Martin B.

Merci Phine!

Difficile de voir comment ça pourrait être pire, mais bon je vais suivre tes conseils.

À bientôt!

22 11 2012
Isa

Mmm… je ne sais pas quoi écrire. Dans mon cas, tous les mots d’encouragement (patience, décroche, blabla) m’irritaient, bien que je sache que mon entourage les disait pour me faire du bien. La seule chose que j’ai apprise est qu’on ne sait jamais ce qui nous attend et qu’on en meurt pas…. j’en suis la preuve vivante. Je soupire avec toi.

22 11 2012
Martin B.

C’est vrai que les commentaires du genre: « Y’a rien qui arrive pour rien » n’apportent pas grand’chose… Le « Je soupire avec toi » oui, par contre. Merci!

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